vendredi 24 juin 2005

Changements cosmétiques

Suite à un événement indépendant de ma volonté, je me vois dans l'obligation, par souci d'honnêteté et parce que je dois un peu de vérité à mes lecteurs, de modifier la "description" de ce blog, case en haut à droite.
J'en profite pour en modifier aussi le "profil" (c'est la case en dessous) : j'en supprime la mention "de films", puisque, de fait, je ne les chronique pas.

samedi 18 juin 2005

Fin de saison 2004-2005

Voilà, saison 2004-2005 terminée, prochain spectacle programmé pour fin Août.
D'ici là, ce blog passe en estivation, même s'il y aura sans doute quelques concerts impromptus dans "Paris Quartier d'été" ou autre. Ainsi que des mises à jour des radios. Et que sais-je d'autre ?

Par exemple, je viens d'ajouter trois morceaux dans la Pot-Pourri. L'idée de départ était de rendre hommage à Giulini, chef d'orchestre qui vient de disparaître. Il s'avère que le seul disque que j'ai de lui est la neuvième symphonie de Mahler. Comme l'ambiance générale de cette radio était ces temps-ci devenue assez lugubre, j'ai préféré un extrait plutôt joyeux, et l'accompagne de deux morceaux qui dérivent vers le bouffon.

Là-dessus, faut que je finisse les préparatifs pour le pique-nique de demain !

jeudi 16 juin 2005

Michael Jarrell, Steve Reich (Cité de la Musique - 14 Juin 2005)

Michael Jarrell - Assonance V

"Assonance V" n'était, lors de l'enregistrement du CD "Compositeurs d'aujourd'hui", que le sous-titre de l'oeuvre intitulée alors "...chaque jour n'est qu'une trève entre deux nuits... ...chaque nuit n'est qu'une trève entre deux jours...", dont la longueur a peut-être fini par lasser. Ce qui n'empèche pas le livret d'expliquer les raisons de ce titre, qui n'apparaît pourtant plus nulle part !
Bref. C'est une sorte de concerto pour violoncelle, où l'orchestre serait groupé en quatre blocs éloignés du soliste, qui l'éclairent de leur diverses couleurs sonores. Vue la massive silhouette de Pierre Strauch penché rageusement sur son instrument, je me serais attendu à une partie soliste plus véhémente, plus puissante ; au contraire, il reste presque en retrait, se laisse facilement déborder par les groupes instrumentaux, dont la disposition spatiale permet un son très ouvert, qui respire largement, baignant le violoncelle dans des ambiances joliment irisées. Deux cadences permettent quand même d'apprécier sa technique.

Michael Jarrell - Mémoires

Sur un sujet bien grave (un souvenir de déporté, qui a envoyé sans savoir son petit frère dans la chambre à gaz), une musique adéquate, en gros blocs orchestraux et choraux, où l'ensemble Accentus égraine le souvenir, coupé par des extraits de l'Ecclésiaste ("un temps pour aimer, un temps pour haïr", etc).
Ces deux oeuvres offrent des aspects très différents de l'oeuvre de ce compositeur Suisse, souvent agréable, intéressant, mais rarement vraiment prenant, ou bouleversant. Il y a des passages biens, mais je ne suis pas emporté.

Steve Reich - Desert Music

Voilà de la musique qui se déguste mieux chez soi, en lisant un livre ou en faisant du repassage, qu'en concert, où l'attention soutenue rend les multiples niveaux de répétition assez assommants. Plus encore que les phrases musicales répétées, reprises en écho ou en canon, qui installent un rythme souvent bondissant et complexe à sa manière, c'est la répétition dans la structure, un ABCBA aux reprises littérales, même texte, mêmes harmonies, mêmes rythmes, qui m'ennuie.
Ecrite au début des années 80, l'oeuvre commence à sonner kitsch, et je crois qu'elle vieillira assez mal. Une forme de stérilité : elle ne porte pas de futur en elle ; pleine d'échos pop des années 70, elle a inspiré un hommage technoïde dans les années 90 ("Reich Remixed", dont je vais mettre un extrait dans la Radio Blog), et puis c'est à peu près tout.

lundi 13 juin 2005

Rainbow Symphony Orchestra - Roméo et Juliette (Espace des Blancs Manteaux - 12 Juin 2005)

Vincenzo Bellini - Ouverture de "I Capuleti e i Montecchi"

Ca c'est de la bande annonce qui cartonne ! Qui promet du drame et de l'action ! On sent qu'il va y avoir des embrassades fougueuses, des courses-poursuites à cheval, des duels et du bourre-pif ! Bon, question subtilité, par contre, on repassera. Surtout que l'accoustique de la salle engloutit les pupitres sous le déferlement des percussions.

Piotr Illitch Tchaikovski - Fantaisie Ouverture de "Roméo et Juliette"

Le livret, généreux et très bien fait, préfèrerait le terme "poème symphonique", et j'agrée totalement. Très belle pièce, qui commence dans le sombre, et s'agite de quelques convulsions avant d'offrir une magnifique mélodie d'amour, qu'il me semble parfaitement connaître sans pouvoir dire pourquoi (disque paternel ? mélodie reprise par ailleurs ? modèle ayant servi à de nombreux copieurs ? extrait utilisé dans une pub ? ou simplement l'évidence de la beauté ?). L'agitation reprend ensuite de plus belle, les rythmes se déchainent, mais avec un bien plus bel équilibre que chez Bellini, et le son de l'orchestre, dirigé par John Dawkins (qui avec les lentilles adéquates ferait une doublure acceptable de David Bowie), est cette fois-ci sans défaut (même si certains violons pourraient se concentrer davantage au lieu de discuter avec leur voisine).

Serge Prokofiev - Suites de "Roméo et Juliette"

C'est entre les deux suites que je me souviens avoir déjà entendu cette musique, dans sa version ballet, chorégraphiée par Angelin Preljocaj, et ne pas avoir aimé (ni la chorégraphie, ni la musique). Je crois que c'est du à son aspect trop morcelé, en épisodes trop disparates, sans que j'y décelle d'unité. Certains moments sont pourtant très agréables : la cavalerie légère de "Masques" (que Zvezdo a mis dans sa radio), ou la grosse artillerie de "la Mort de Tybalt" avec ces 15 coups de marteaux ou de poignards, ou le thème maintenant archi-connu mais toujours aussi efficace des "Montaigus et Capulets", que le RSO nous resservira en bis impromptu, et qu'on pourrait appeler "La Marche Egoïste". Mais les épisodes plus calmes ne me convainquent pas, rien ne m'émeut ; l'orchestre, qui faut-il l'avouer peine par moments, n'est pas fautif, j'accroche pas, c'est tout.

A part ça, l'après-midi était très agréable, avec son public mélangé entre rainbow-people et familles, avec son buffet associatif "tout à un euro", et ses rencontres (j'avais essayé de deviner qui pendant la première partie, j'ai perdu).

Mise à jour : Pour rester dans le thème, j'ajoute dans la radio Pot-Pourri un extrait de la bande originale du film Romeo + Juliet, par Craig Armstrong, amoureux des violonades et par ailleurs arrangeur de Massive Attack.

dimanche 12 juin 2005

Benjamin Britten - Le Tour d'Ecrou (Théâtre des Champs-Elysées - 11 Juin 2005)

Suite à la proposition de Kozlika, me voilà de retour dans cette charmante salle du Théâtre des Champs-Elysées, où je n'avais pas remis les pieds depuis des années. Bonne place, malgré la hauteur, bien en face de la scène. Et très bon spectacle. Aux critiques qu'elle propose, je rajouterai celle-ci.

Dans un décor du toujours efficace Richard Peduzzi, où les parois et les colonnes innocement blanches parviennent, par leurs constantes modifications et leur hauteur un peu écrasantes, à créer un espace peu à peu étouffant et labyrinthique (l'héroïne se plaindra de ne pouvoir s'échapper de ce "labyrinthe du mal"), nous assistons à un constamment prenant combat entre l'innocence et la perversité, le monde de l'enfance et les jeux des adultes.
C'est un opéra de chambre, qui ne nécessite que six chanteurs et une quinzaine de musiciens, ici le Mahler Chamber Orchestra dirigé par Daniel Harding. Une musique de dentelle, pleine d'inventions, de solos, de brillance. Les airs enfantins y pullullent, des comptines, des rythmes de farandoles, des chansonnettes. Ils seront corrompus en airs de valse séducteurs, plus du tout enfantins. Et les fantômes apparaissent entourés de mélismes néphitiques, aux charmes empoisonnés. Chaque instrumentiste a son moment de gloire, et en profite ; une véritable fête pour les oreilles.

Mireille Delunsch est la gouvernante, peu à peu terrorisée par le combat qu'elle doit mener. Son rôle se rapproche de celui de Grace Stewart, jouée par Nicole Kidman dans The Others d'Amenabar : dans une vieille maison, en charge de deux enfants qui semblent communiquer avec l'au-delà, elle perd pied. Son interprétation est parfaite.
Hanna Schaer, par contre, me semble trop jeune, et sa voix trop puissante ; mais peut-être est-ce parce que je la vois comme l'équivalente de la vieille Missis Mills dans ce même film, ce qui n'est pas forcément le cas. De toute façon, les duos entre les deux voix sont magnifiques. Enfin, Marlin Miller, qui joue le revenant Peter Quint, est un formidable acteur, rampant, dansant, une version soft du "Bob" de Twin Peaks.

Quelques points de détails pour finir:

  • la phrase répétée par les amants défunts complotant dans la cuisine "The Ceremony of Innocence is Drowned" semble venir du poème The Second Coming de Yeats, mais je ne comprends pas très bien le sens de cet emprunt par Britten (ou par le librettiste Myfanwy Piper ; à moins qu'il y ait source commune plus ancienne ?) ; en tous cas, l'impact est saisissant, même si le sens en reste obscur
  • obscure aussi la fin de l'opéra, où l'aveu final signe la mort. Pourquoi ? Mais j'aime cette ambiguité, où tout semble à peu près clair tant qu'on ne s'intéresse qu'à la surface, mais se révèle rempli d'interrogations dés qu'on cherche à comprendre.
Donc, merci Kozlika pour la soirée (je ne serais pas allé voir du Britten de par ma seule initiative), et dommage pour ceux qui n'ont su profiter de l'opportunité !



samedi 11 juin 2005

Anne Teresa de Keersmaeker - Programme 1 (Théâtre de la Ville - 10 Juin 2005)

Raga for the Rainy Season

Ce coup ci, pas de théâtre, pas de texte, juste de la musique, et de la danse au-dessus. En première partie, la musique est un raga, "Mian Malhar" (composé comme chacun sait des swaras suivants : shaDaj, shuddha rishab, komal gandhAr, shuddha madhyam, pancham, shuddha dhaivat, komal nishAd et shuddha nishAd ; profil très vakra, donc). Le principe d'un raga, comme chacun sait aussi (et en ne tenant pas compte du fait que les deux sites ne sont pas d'accord sur la définition des swaras...), c'est d'instaurer un climat particulier, lié à l'heure du jour, à la saison, au sentiment à évoquer, voire à invoquer, puisque les effets d'un raga peuvent être magiques, jouer un raga nocturne pendant la journée peut provoquer une éclipse, et jouer comme ce soir un raga pour la pluie peut susciter des orages. Pour obtenir de tels résultats, il faut une musique qui insiste, qui creuse le même sillon sans hésiter, sans dévier ; pas de plan tonal, pas de modulation : le thème impose une tonalité, qui pour ne pas être occidentale (composée de srutis), n'en devient pas moins rapidement, par son obsessive stagnation, assez gonflante. Quand la pièce dure plus d'une heure, je n'en peux plus...
Et la danse ? Les huit danseuses et le danseur multiplient les solos duos et trios, forment des lignes, se séparent et se rassemblent, le jeu habituel, et respectent il me semble l'esprit même de la musique, donc installent un climat et s'y astreignent, sans vraiment de variations, ou de narrations. De toute façon, assez rapidement, j'ai du mal à garder les yeux ouverts, je n'ai du coup pas vu grand-chose...

A Love Supreme

Après l'entracte, les choses changent... Sur un des disques les plus essentiels du Jazz, et après le semi ratage l'an dernier de sa chorégraphie sur le tout aussi essentiel "Bitches Brew" de Miles Davis, qu'allait faire Anne Teresa De Keersmaeker sur la prière extravertie, la ferveur fiévreuse, du John Coltrane Classic Quartet ? Elle convoque deux danseurs et deux danseuses, et offre de très interéssantes transpositions du Jazz en danse. Difficile de distinguer ce qui est précisément écrit de ce qui est improvisé, puisqu'il y a mélange, indique le livret. Mais la tension qui règne sur le plateau entre les danseurs est bien d'aussi belle nature que celle entre les musiciens. Liberté, écoute. Individualités, échanges. Solos, interactions. Particulièrement superbes sont les déphasages et les rephasages (là on est synchrones, là on ne l'est plus) d'une parfaite et comme naturelle fluidité, les traductions des solos par des solos certainement improvisés, et inspirés, les moments où l'énergie de chacun se trouve canalisée par le groupe qu'ils forment. En tout, une très belle performance, à la hauteur du challenge. Et qui rattrape sans problème la première partie.
On peut aussi noter que Salva Sanchis apparaît comme co-chorégraphe et au poste "vocabulaire de danse" (va-t-elle voler de ses propres ailes, ou Keersmaeker prépare-t-elle un passage de témoin ?), et aussi une jolie utilisation des ombres et des pénombres, surtout pour le raga.

Mise à jour : Je rajoute dans la radio Pot-Pourri le deuxième mouvement de "A Love Supreme", et, pour compléter, un "Crescent" (c'est l'autre album enregistré en 1964 par Coltrane), sauf que celui-ci n'a rien à voir, puisqu'il s'agit d'un inédit de Dead Can Dance, qui vient des bootlegs officiels issus de leur tournée 2005, tous "Sold Out" aujourd'hui, trop tard pour les retardataires (le mien, c'est Bruxelles 344/500, et c'est un bien bel objet).

mardi 7 juin 2005

Tania Kross et Ernst Munneke (Cité de la Musique - 6 Juin 2005)

En fait, il y a méprise. Il me semble que le concert que j'avais visé, c'était le Tölzer Knabenchor chantant des motets de Bach et de Schütz, suivi de Laurence Equilbey présentant des oeuvres de Rihm, Cage ou Hurel. C'était dimanche, à 15h. Et puis, quoi : erreur de remplissage de grille ? de saisie ? d'informatique ? En tous cas, mon billet est daté lundi 6 Juin 20h, c'est le cycle "Rising Stars" et non la biennale d'art vocal, l'amphithéâtre au lieu de la salle des concerts.
Et donc, un récital de lieds, par la toute jeune (même pas 30 ans) mezzo-soprano Tania Kross, métisse antillaise glissée dans une tenue couleur guèpe, accompagnée par le pinaiste Ernst Munneke, grand échalas en frac flottant.
Au menu, on a : Hugo Wolf (qu'ils théâtralisent drolatiquement, lui faisant mine de déchiffrer péniblement une longue cadence finale, qu'elle le force à abréger de regards excédés) ; Xavier Montsalvage (un contemporain, déjà oublié) ; Kurt Weill (belle réussite, elle possède la gouaille et lui le swing qui vont bien) ; Claudio Monteverdi (qu'elle dramatise à outrance) ; Georg Friedrich Haendel (très équilibré et agréable) ; Enrique Granados (je ne me souviens plus) ; Gioacchino Rossini (dont je continue de préférer les tournedos) ; Igor Stravinski (un extrait du "Rake's Progress", drole, virtuose, très réussi).
La cinquantaine de personnes dans la salle a suffisament applaudi pour avoir droit à quelques bis, et tout le monde, public et interprètes, semblait de bien bonne humeur, moi itou d'ailleurs.
La voix de la dame ? Désolé, mais c'est vraiment peu mon rayon. Dans l'humour et le jeu sur scène, elle a de grandes dispositions. Pour la passion, il faudrait peut-être qu'elle vive un peu plus, afin de pouvoir puiser plus profondément en elle. Et pour la colère, elle possède l'énergie, parfois tonitruante, mais il manque la pointe de glacé ou de tranchant qui la rendrait vraiment effrayante.
Et Munneke, en tout-terrain, sait se mettre au service de sa partenaire, et se fait oublier, sauf quand il ne faut pas. Pas de faute.

samedi 4 juin 2005

Saison 2005/2006 : Théâtre de la Ville

Le Théâtre de la Ville n'ouvre ses abonnements que début Juin, soit deux mois après son voisin d'en face, le Théâtre du Châtelet. Il ne restera plus peut-être que le Festival d'Automne à Paris, qui je crois envoie une pré-brochure en Juin, et un descriptif plus détaillé en Septembre.
Coté théâtre, je ne suis guère tenté. Il y a bien un "Antoine et Cléopâtre" de Shakespeare, mais mis en chansons par Lewis Furey ; du Peter Handke, mais en spectacle muet ; des mélanges un peu improbables, qui me font craindre des résultats trop arty, ou au contraire trop triviaux. Je sélectionne trois spectacles néanmoins :

  • "Marcia Hesse", de Fabrice Melquiot, mis en scène par Emmanuel Demarcy-Mota, pour découvrir le travail de ce metteur en scène, qui travaille régulièrement au Théâtre de la Ville, a connu de gros succès l'an dernier, et dont je n'ai rien vu pour l'instant
  • "Getting attention", de Martin Crimp, auteur dont j'ai apprécié cette année Cruel and Tender
  • "Face de cuillère", de Lee Hall, avec Romane Borhinger seule sur scène, pour elle.
Coté danse, je choisis
  • d'abord les chorégraphes dont je ne loupe aucun spectacle depuis des années : Win Vandekeybus, Anne Teresa De Keersmaeker (qui s'attaque à Bartok, Debussy et George Benjamin !), Pina Bausch
  • d'autres que je suis plus épisodiquement : Angelin Preljocaj (deux spectacles ; je choisis le "John Cage / Igor Stravinsky - Noces" et délaisse "Les 4 saisons"...), Odile Duboc (vue il y a des années à Beaubourg), Jean-Claude Gallotta (j'avais adoré la reprise de "Ulysse" ; cette fois, c'est la reprise de "Docteur Labus")
  • des presque nouveaux : Akram Khan / Sidi Larbi Cherkaoui (solistes émérites ; le duo promet beaucoup d'étincelles) ; Marie Chouinard (qui osera les pointes, sur les variations Goldberg !), Sasha Waltz
  • de la danse indienne : un duo Alarmel Valli / Madhavi Mugdal (deux stars, dans un exercice rare en danse indienne) ; Priyadarsini Govind (une nouvelle venue)
  • et une découverte en forme de rattrapage de retard : Alain Platel, que je ne connas pas, mais qui est le patron des Ballets C. de la B., troupe aussi essentielle à la danse contemporaine que Rosas ou Tanztheater Wuppertal. D'ailleurs, c'est la première année où Pina ne bénéficie pas seule de la catégorie tarifaire "Exc.", lui aussi est exceptionnellement à peu près deux fois plus cher que tous les autres !
15 spectacles, petite année. Heureusement, vus les autres programmes !

jeudi 2 juin 2005

Saison 2005/2006 : Jazz à la Villette

Je ne sais pas si je recevrai un livret spécifique, en tous cas les spectacles sont déjà en ligne sur le site de la Cité de la Musique (cliquez sur "par genre musical : Jazz", et regardez fin Aout / début Septembre). Comme prévu, le programme est riche, et dense, 26 spectacles en moins de 15 jours... Faut choisir, alors allons-y :

  • 31/08 : Quartet Watson/Lauer, dont j'ai beaucoup aimé le dernier disque "Road Movies" (il y a un extrait dans la radio Jazz), avec Christophe Marguet à la batterie, déjà vu chez Henri Texier. En deuxième partie, Michael Brecker, Joe Lovano et Dave Liebman ! En espérant que trop de saxophone ne tue pas le saxophone.
  • 01/09 : Anthony Braxton, un monstre de l'improvisation libre sous toutes ses formes. Le concert peut être totalement inécoutable, ou alors absolument génial, et je ne connais pas ses partenaires (Taylor Ho Bynum à la trompette, Tom Crean à la guitare), mais il faut bien prendre des risques ! (morceau dans la radio Jazz, mais l'artiste est si protéiforme que cet exemple ne saurait être représentatif)
  • 05/09 : Marc Ducret à la guitare, Jean-Pierre Drouet aux percussions. Drouet ne m'a jamais déçu. Il s'adapte à toutes les circonstances, et même s'il ne pouvait que taper dans ses mains, il arriverait à en faire un jubilatoire moment de musique inventive.
  • 07/09 : McCoy Tyner en solo. Plus de 40 ans qu'il joue à peu près la même musique, mais quelle musique ! Et puis ce sera la première fois que j'entendrai ce torrent de notes aux vivifiantes pulsions en concert (il y en a aussi dans la radio Jazz).
  • 09/09 : David Murray & The Gwo Ka Masters invitent Pharoah Sanders. Cette fois-ci, vous pouvez les entendre dans la radio Pot-Pourri. J'espère que le public sera prêt à faire la fête !
  • 10/09 : Conclusion en beauté par trois groupes successifs, en deux concerts. Aka Moon, d'abord, dont j'ai déjà parlé plusieurs fois, et que vous pouvez écouter dans la radio Jazz, et dans la radio Pot-Pourri. Puis le Magic Malik Orchestra, en espérant que cette fois, il sera vraiment là, et pas au Mexique ou en Chine, comme c'est déjà arrivé ! Enfin, achèvement avec la rencontre Laurent Garnier / Bugge Wesseltoft, qu'ils prolongeront j'espère au-delà des heures règlementaires.
Sévère sélection. J'élimine Alice Coltrane, femme de, accompagnée de Ravi Coltrane, fils de, mais son dernier album, portée aux nues par les critiques, ne m'a pas emballé outre mesure. Je n'irais sans doute pas non plus voir le Charles Gayle Trio suivi du Archie Sheep Quartet, par crainte d'overdose.

Et demain, j'attaque le programme du Théâtre de la Ville, arrivé hier dans ma boîte aux lettres, et que je n'ai pas encore vraiment regardé, tout occupé à me préparer psychologiquement pour mon premier Paris-Carnet, qui s'est révélé une fort sympathique soirée, même si je ne connaissais pas la moitié du tiers des participants. Kozlika propose un pique-nique au Parc Floral. Why not ?