samedi 2 juin 2007

Zuidam, Berg, Reger (Cité de la Musique - 31 Mai 2007)

Etrange de voir l'Orchestre Royal du Concertgebouw d'Amsterdam à la Cité, où la scène peine à contenir un tel effectif, plutôt qu'à Pleyel par exemple, et à l'occasion de la 3ème Biennale d'art vocal, dans un programme qui ne donne pourtant qu'une place limitée à la voix (ce qui n'est pas une mauvaise idée ...).

Rob Zuidam - Trance Position

guillaume décrit fort bien cette pièce. Comme il s'agit du deuxième mouvement d'une symphonie qui en comporte quatre, il pourrait être intéressant d'entendre l'ensemble - sans en attendre trop d'originalité.

Alban Berg - Trois extraits de Wozzeck

Centrés autour de Marie, ces trois extraits offrent une suite de transitions et de contrastes saisissants : de l'introduction mélancolique à la marche militaire, puis à la berceuse, uniquement pour le premier. Si l'orchestre dirigé par Ingo Metzmacher est évidement remarquable (je déguste principalement le velouté précis des cordes), la soprano Claudia Barainsky (remplaçante ; cette fin de mois semble ravager les rangs lyriques) a plus de difficultés, principalement question niveau sonore. Même si cela s'améliore peu à peu (ou est-ce mon oreille qui s'habitue ?), elle reste peu audible.

Alban Berg - Der Wein

En sortant d'une sorte d'absence d'attention, je tente de retrouver où elle en est dans le texte, n'arrive pas à rapprocher les mots entendus de la fin du premier poème, et pour cause, nous en sommes au troisième et dernier.

Max Reger - Quatre poèmes symphoniques d'après Arnold Böcklin

Je ne connais pas du tout Max Reger, du coup c'est une découverte intéressante ! Le langage où une rigueur classique s'allie à des aspects avant-gardistes, la conduite orchestrale où les couleurs et les climats s'annoncent francs et carrés, me donnent envie d'explorer plus avant cet univers musical (malgré le dernier mouvement, bacchanale que le livret décrit comme une "orgie musicale contrôlée par une solide technique germanique", exercice démonstratif lourdingue assez insupportable ; retenons plutôt le joli alliage d'une mélodie au violon sur nappes d'orchestre à cordes, ou le scherzo plein de vivacité bondissante).

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