mercredi 19 mars 2008

Mozart Berg (Salle Pleyel - 18 mars 2008)

Wolfgang Amadeus Mozart - Sérénade n°10 Gran Partita K361

Première fois que j'entends cette oeuvre, que Gvgvsse aime tant. Etrange répertoire pour les musiciens de l'EIC, dirigés par Pierre Boulez ! Je peux supposer que toutes les notes y étaient, dans le bon ordre, les bons tempi, avec toutes les harmonies et les contrepoints, précis, d'une lisibilité évidente, et lumineux. Mais l'esprit ? C'était fort plaisant, tour à tour majestueux, tendre, bucolique, charmant, gentiment ironique, follement dansant. De l'ensemble de 13 instruments à vent (l'EIC est complété par 5 musiciens supplémentaires), Mozart tire des effets d'orchestre symphonique, de percussions, de quatuor à cordes, c'est assez magique. Mais ça n'a pas déclenché une compulsion d'achats de CDs, ouf !

Alban Berg - Concerto de chambre

Voilà qui justifie la première partie, l'effectif orchestral étant similaire, 13 instruments à vents - dont cette fois un contrebasson, auquel s'ajoute un piano et un violon, en solistes.
Découverte de Mitsuko Uchida - et quelle claque ! Fougue sous contrôle, remplie de romantisme mais sans que jamais cela ne déborde, elle correspond parfaitement à cette musique de Berg, corsetant l'émotion et les sentiments par des contraintes d'écriture, de peur de trop se révéler. Chacune de ses cadences est un délice de beauté à la fois souple et libre, et précisément articulée. Le violoniste Christian Tetzlaff me plait moins, qui sonne parfois confus, trop post-romantique quant à lui, cela part parfois un peu dans tous les sens, j'ai beaucoup plus de mal à le suivre que sa collègue. Les trois mouvements joués d'un bloc, avec cette sonorité de vent déjà bien explorée par la première partie du concert, ce n'est pas facile à avaler, finalement. Je décroche par moments, connaissant peu l'oeuvre (encore un CD peu écouté, apparement !).
Lors de l'ovation (assise) finale (automatique aujourd'hui dès que Boulez dirige), Uchida extrait deux roses blanches de son bouquet pour les offrir aux deux seules femmes présentes de l'EIC (les flûtistes), joli geste !

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