samedi 8 mai 2010

Sorensen, Saariaho, Benjamin (Cité de la Musique - 6 Mai 2010)

Kaija Saariaho - Solar

C'est un objet brillamment lumineux, autour duquel on tourne lentement depuis notre pénombre pour en découvrir les différents aspects. Joli et très agréable, même si la lumière évoquée est un peu trop uniforme.

Bent Sorensen - Tunnels de lumière

Cela commence formidablement, par des miaulements de trombones, entourés par l'orchestre tout en glissandi dans tous les sens. D'autres passages sont remarquables, comme quand seules jouent les cordes spatialisées au-dessus des tribunes latérales. Mais je ne vois pas de schéma directeur entre les différents épisodes, dont certains sont trop faibles pour que l'ensemble ne finisse pas par me lasser.

Kaija Saariaho - Lichtbogen

C'est le sommet de ce concert. On plonge dans une matière orchestrale mi-aérienne, mi-liquide, une fusion de nuit obscure et d'océan, où les courants et les flux et reflux nous promènent dans un espace empli de couleurs étranges et irréelles. Formidable évocation d'aurore boréale. Emmanuelle Ophèle est particulièrement au top, d'un solo tranchant au piccolo à un autre rêveur à la flûte alto.

George Benjamin - At First Light

Après tant de lumière nordique, ce lever de soleil est brutal. J'ai été beaucoup moins réceptif qu'à la première audition, par l'EIC comme ce soir, pourtant (mais dirigé par Susanna Mälkki). Question de contexte de concert, sans doute. La dynamique de ce morceau est redoutable, entre des passages solistes impressionnistes, et des chorus d'ensemble qui vise l'énergie du Sacre. Mais l'impression ce soir est au catalogue d'effets contemporains, qui n'emportent pas l'adhésion.

Spotify: un peu de Saariaho ? Par exemple Private Gardens, et Verblendungen.

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