jeudi 12 janvier 2012

Shepherd Kim Chin Jarrell (Cité de la Musique - 10 Janvier 2012)

J'avais choisi ce concert particulièrement pour la création d'une oeuvre de Pintscher, qui est finalement remplacée, sans préavis, et non sans quelques incohérences dans la communication, par du Jarrell. Dommage.

Sean Shepherd - Blur

Ce jeune Américain pourrait être Anglais, tant sa musique est nourrie de mélodies. On sent une densité dans l'écriture, mais camouflée la plupart du temps. C'est élégant. De belles séquences solistes donnent un aspect concertant très agréable. Un compositeur à suivre.

Texu Kim - Toccata inquieta

Je n'ai pas du tout aimé cette pièce pour clavecin et ensemble, où la musique est réduite à de courts glissandi répétitifs et quelques effets peu profonds, avec un clavecin sans intérêt. Passons.

Unsuk Chin - Gougalon

Après un changement de plateau particulièrement long, même aux normes de l'EIC, arrive le sommet du concert. Cette "scène de théâtre de rue" est pleine de surprises, d'émotions joyeuses, d'exubérance et d'ironie. Les 20 minutes annoncées (je crois que ça a duré un peu plus longtemps en fait) sont divisées en 6 séquences aux titres évocateurs et drolatiques ("lamentation de la chanteuse chauve", "sourire du voyant aux fausses dents" ...). Unsuk Chin y évoque des souvenirs d'enfance, quand des artistes bateleurs proposaient des représentation théâtrales pour attirer le public et lui vendre des poudres de perlimpinpin. Si l'atmosphère ressemble un peu au "Pétrouschka" de Stravinski, c'est de façon étonnante "Le Mandarin merveilleux" de Bartok qui m'est un moment apparu source d'inspiration possible ! En tous cas, c'est vif, coloré, enthousiasmant.

gougalon

Michael Jarrell - La chambre aux échos

J'avais déjà entendu, sans être bien convaincu, les 2 premiers mouvements de cette pièce, donnée cette fois en intégralité. On s'y retrouve un peu plus, avec des effets à peu près identiques à chaque fin de mouvement, par exemple. Et un troisième mouvement en statisme, qui équilibre la pièce. Susanna Mälkki emmène l'EIC dans le final avec une fougue qui la fait bondir sur son estrade ! Mais je ne suis toujours pas pleinement emporté ...

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