samedi 20 octobre 2012

Le Boeuf sur le Toit (Cité de la Musique - 14 Octobre 2012)

A l'occasion de la sortie d'un disque qui ne m'intéresse pas mais qui est accompagné d'une campagne de publicité impressionnante (même un fond d'écran à l'intérieur du client Spotify !), Alexandre Tharaud évoque pendant tout un week-end à la Cité le célèbre cabaret parisien des années folles.
Ce concert s'éloigne des tours de chant et des récitals de piano qui forment l'essentiel de ce marathon, pour présenter des pièces orchestrales teintées de Jazz, interprétées par l'Orchestre National d'Ile-de-France, dirigé par Andrea Quinn.

Darius Milhaud - La Création du monde

Une splendeur, cette plage d'un gros quart d'heure pour petit rchestre où brillent maints solistes ! Contrairement à certaines interprétations pleines d'une diffuse tristesse, Andrea Quinn privilégie (et je trouve avec raison) les couleurs vives, les rythmes qui surgissent et qui parfois se superposent, l'élan vital qui emporte la partition d'un bout à l'autre, les moments plus calmes n'étant qu'une pause où chante une flûte ou frémit un saxophone, avant que ne reviennent les danses, les accords Jazzy, et les allures d'improvisation guillerettes ! Un grand moment.

Jean Wiener - Concerto franco-américain

Frank Braley s'installe au piano pour ce concerto trop classique à mon goût pour que je ne m'y ennuie pas. L'apport du Jazz m'y semble beaucoup plus factice que dans la pièce précédente.

George Gershwin - Rhapsody in Blue

C'est bien sur une sorte de mètre étalon quand on pense à la fusion Jazz-Orchestre symphonique en ces années-là. Et dès le glissando de clarinette inaugural (que le livret me révèle comme non prévu à l'origine, lancé pour rire par Ross Gorman puis conservé par tradition), le charme opère. Bonne entente entre Alexandre Tharaud au clavier et l'orchestre, et les pages défilent avec délices. Le soliste est longuement applaudi, mais il ne jouera pas de bis, vu tout ce qu'il a joué et jouera le reste du wek-end ça se comprend ...

tharaud, quinn


Darius Milhaud - Le Boeuf sur le toit

Le rondo qui revient 15 fois en 20 minutes finit par m'agacer un peu, et phagocyte les variations sur des airs brésiliens qui servent de couplets.

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