dimanche 9 décembre 2012

Queyras Nemtanu - Autour de B A C H (Cité de la Musique - 4 Décembre 2012)

Johann Sebastian Bach - Suite pour violoncelle seul n°2

J'aime toujours voir Queyras interpréter ces suites pour violoncelle, yeux clos mais visage très expressif. Il y a quelque-chose d'un peu éthéré, ou d'halluciné, dans les premières danses, mais le rythme s'impose plus dans les dernières.

Alfred Schnittke - Concerto grosso n°3

Les concerti grossi de Schnittke sont vraiment à voir en concert, j'ai beaucoup moins de plaisir à les écouter en disque. Les solistes peuvent s'y déchaîner à leur aise. Ce soir, ce sont les deux soeurs violonistes Deborah et Sarah Nemtanu, qui s'amusent bien à jouer très sérieusement les parties les plus ironiques de la pièce (certains pizzicati par exemple). La pièce elle-même est par moments ébourriffante, et vise des effets de stupéfaction. Le début par exemple, où une paraphrase de Bach se distord peu à peu, part dans des harmonies de plus en plus grinçantes et dissonantes, jusqu'à l'explosion de l'accord B A C H aux cloches tubulaires qui marque la plongée dans le chaos (pas sur que l'Orchestre de Chambre de Paris dirigé par Dmitri Jurowski soit à la hauteur de ces passages les plus sauvages ; mais lorsque le calme revient, les contrebassistes me font forte impression).

Arvo Pärt - Collage sur B.A.C.H.

Ce morceau étant totalement dans la thématique du concert, difficile de ne pas l'inclure dans ce programme. Mais après le Schnittke, cela ressemble à une redite en beaucoup moins réussi. Je n'aime guère Pärt en général, et cette pièce est de sa jeunesse. N'empêche que cette tentative de confronter les langages ne construit pas grand-chose d'intéressant, et frôle le cliché.

Dmitri Chostakovitch - Concerto pour violoncelle n°1

Après les lettres "BACH" voici un peu de "DSCH". Ah, le plaisir de retrouver le désespoir grinçant de ce premier concerto ! Le premier mouvement est un petit régal à écouter, même si le cor a du mal à donner ses réponses : Queyras m'y éblouit. Le "moderato" me laisse plus sur ma faim, je n'y reconnais pas grand-chose. Mais la cadence est superbe, et le final reprend bien l'énergie mordante initiale.

Ailleurs Joseph Thirouin

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