jeudi 24 janvier 2013

Widmann Barden Rihm (Cité de la Musique - 12 janvier 2013)

Jörg Widmann - Freie Stücke

Le compositeur explique qu'après avoir écrit des oeuvres longues, il désirait plus de concision, ce qui donne ces pièces courtes, enchaînées et contrastées. Mais la plupart ne tiennent pas la distance, et malgré quelques effets sonores originaux et intéressants (les cuivres qui projettent leur son sur la membrane des timbales, les contrebassistes qui jouent avec l'envers de l'archet ...), cela ressemble trop souvent à un exercice un peu scolaire, et qui m'indiffère pas mal.

Mark Barden - a tearing of vision

Cette pièce me captive beaucoup plus. Du début tout dans l'aigu, avec piano et harpe et pizzicati des cordes, jusqu'à la fin bruitiste, il y a une tension remarquable, qui préserve son mystère ; école spectrale sans doute, mais revisitée. J'ai fort envie de réentendre ce trentenaire !

Wolfgang Rihm - Jagden und Formen

Pour compléter la chaîne des apprentissages (Barden fut élève de Widmann, qui fut élève de Rihm), un chef d'oeuvre. Je me souviens du choc à  la première écoute (il y a dix ans ?), en particulier l'introduction par les deux violons entremêlés, et je l'ai depuis souvent écouté sur CD. Il me semble que Cornelius Meister, aux gestes très articulés (à la limite de la pantomime !), adopte une allure plutôt rapide. L'EIC brille bien sur de tous ses feux, dans cette course poursuite, ou par moments course de relais, où on passe rapidement d'une configuration orchestrale à une autre, avec un plaisir sans cesse renouvelé, et un allant et une énergie incessantes, à peine suspendues dans les moments plus calmes, pour repartir de plus belle dans des tutti choraux explosifs. La salle malheureusement pas bien pleine apprécie.

Ailleurs : Michèle Tosi

mercredi 16 janvier 2013

Chostakovitch par Gergiev (Salle Pleyel - 8 Janvier 2013)

Dmitri Chostakovitch - Symphonie n°3 "Le Premier mai"

Autant la symphonie n°2 entendue la veille à la radio m'avait bien plu, autant cette n°3 me semble brouillonne et peu intéressante, une oeuvre de commande à l'enthousiasme pompier, et qui part un peu dans tous les sens sans aller nulle part.

Dmitri Chostakovitch - Concerto pour violoncelle n°2

Le deuxième concerto pour violoncelle est moins facilement plaisant que le premier, il est plus sombre, plus introverti et imprégné d'une mélancolie confinant au désespoir. L'interprétation sensible et mesurée de Mario Brunello ne réussit pas à éviter quelques longues plages d'ennui discret. Par contre, il nous offre deux beaux bis, d'abord une mélodie que je crois deviner arménienne (j'entends prononcer le nom de Komitas), puis une sorte de paraphrase (ou est-ce un extrait simplement ?) de l'intro du premier concerto pour violoncelle de Chostakovitch.

Dmitri Chostakovitch - Symphonie n°13 "Babi Yar"

Si la première partie n'était pas totalement passionnante, cette symphonie par contre est magistrale. Entre le choeur et l'orchestre du Théâtre Marinsky, la basse soliste Mikhail Petrenko, et le chef Valery Gergiev, il y a osmose et fusion pour une densité sonore, une présence monolithique, une puissance hiératique, qui aurait pu être étouffante et qui est en fait bouleversante. Tout en respectant une unité de ton, chaque épisode possède son propre climat, avec quelques sourires au milieu des interrogations douloureuses sur les valeurs fondamentales du peuple russe sous l'oppression soviétique. Pas un moment où l'attention ne se relâche, pendant plus d'une heure, c'est une musique qui s'affronte bien mieux en concert que sur disque. Un des plus grands moments de cette saison musicale.

Ailleurs : PalpatinePatrick Georges Montaigu

lundi 14 janvier 2013

Richard Wagner par Marek Janowski (Salle Pleyel - 6 Janvier 2013)

Richard Wagner - Enchantement du Vendredi Saint

Je connais très mal Parsifal, et du coup je reste un peu en bordure de cette musique qui flotte comme hors-temps, sans grands moments qui emportent tout, c'est plus un fondu enchaîné mystérieux d'impressions fuyantes. Comme je suis à l'arrière-scène, les voix des deux chanteurs ne m'atteignent qu'à peine, je suis plus immergé dans la matière un peu liquide de l'orchestre, et j'aime bien ça.

Richard Wagner - Siegfried-Idyll

J'ai du mal à rester attentif à cette déclaration d'amour gentiment niaise, et ne résiste pas à un peu de somnolence, bercée par le ronron sucré de la ritournelle. Je suis content d'émerger au moment de la berceuse, joliment jouée au hautbois. A l'entracte, les gens sifflotent - une vraie scie pop !

Extraits du Crépuscule des Dieux

Là, je suis beaucoup plus à mon aise. L'orchestre Philharmonique de Radio-France nous plonge avec bonheur dans le Voyage de Siegfried sur le Rhin, dans le roulis des thèmes et la beauté des vagues. Marek Janowski joue sur les tempi, avec de beaux ralentis et accélérations, laissant les musiciens briller en solistes et en phalanges. La Marche funèbre est tout aussi somptueuse, peut-être un brin trop jolie pour être complètement dramatique.
Pour la scène finale de l'Immolation, Violeta Urmana vient interpréter Brünnhilde, mais comme pour le premier morceau, je n'ai pas grand-chose à dire sur sa voix, que je n'entends guère. Bien sur, isolée ainsi, même en fin de concert, l'impact est moindre qu'en fin de cycle du Ring. Mais quand même, quelle musique prodigieusement riche d'émotions ! Etre en arrière-scène permet d'y découvrir plein de petits trésors, et de voir les sourires des musiciens au viva final, ou les cornistes qui félicitent leur soliste, et ils ont bien raison d'être contents d'eux, c'était un beau concert.

Ailleurs : Paris-Broadway


dimanche 6 janvier 2013

Planning Janvier-Février 2013

Nous verrons si ce planning sera aussi peu suivi que le précédent ! Et il faudra un peu remplir la deuxième quinzaine de Janvier ...


Cinéma 2012

40 films : je ne pensais pas en avoir vu autant ! De très mauvais films (Hunger Games, Prometheus, Kill List ...), mais aussi quelques excellentes pépites rares (Take Shelter, Barbara, Au-delà des collines ...), et quelques block-busters très réussis (Avengers, Skyfall ...) !

Take Shelter + ; A dangerous methodMillenium : Les hommes qui n’aimaient pas les femmes ; J Edgar ; The Descendants ; La Taupe ; Oslo, 31 Août ; Chronicle ; Cloclo ; Les adieux à la Reine ; Hunger Games - ;  L'enfant d'en Haut + ; Avengers + ; Margin call ; Dark Shadows - ; Miss Bala ; Barbara + ; De rouille et d'os ; Prometheus - ; Cosmopolis ; Le Grand soir ; Adieu Berthe + ; La part des anges ; Mains armées ; Kill List - ; The Dark Knight rises ; Piégée ; Rebelle ; Dark Horse ; Les enfants loups ; Camille redouble + ; Killer Joe + ; Jason Bourne l'héritage ; Dans la maison ; Skyfall + ; Looper ; Après Mai ; Au-delà des collines + ; Les Bêtes du sud sauvage ; Le Hobbit -.