dimanche 3 mars 2013

Dutilleux Lutoslawski Schumann (Salle Pleyel - 27 Février 2013)

Henri Dutilleux - Métables

"Métaboles" est la première oeuvre que j'ai entendue de Dutilleux, dans un coffret sur la musique du XXème siècle, et ce fut pendant longtemps ma préférée. Comme j'ai rarement l'occasion de l'entendre en concert, c'est avec joie que je profite de cette occasion. Sir Simon Rattle choisit un tempo plutôt lent et solennel. La matière manque de transparence, mais est admirablement homogène. Les pupitres du Berliner Philharmoniker s'illustrent tour à tour, cordes somptueuses (et des échos du quatuor "Ainsi la nuit" me reviennent), vents parfaits. Les percussions dans "Torpide" me semblent en-dessous (est-ce l'interprétation ? ou bien l'écriture qui aurait vieillie ?).

Witold Lutoslawski - Concerto pour violoncelle

Ce qui est amusant, c'est que ce concerto, je le connais par un disque mettant à l'honneur Mistlav Rostropovitch ; il y est couplé avec celui de Dutilleux, "Tout un monde lointain", devenu après "Métaboles" mon oeuvre préférée de ce compositeur. L'interprétation de Miklos Perényi est bien différente, moins charnue et énergique, plus lunaire, poétique. Cela marche bien pour l'introduction, où la note répétée devient une rêverie somnambulique. Le conflit avec l'orchestre me semble plus un jeu, ce n'est certes pas un dialogue, mais plus une chamaillerie amicale qu'une guerre ; à part les interventions criardes et hargneuses des trompettes, bien sur. Mais celles-ci, comme l'emportement vers la fin du morceau, où l'orchestre tente d'écraser le violoncelle, ne sont pas les épisodes les plus convaincants de la pièce (dans le genre, Chostakovitch est plus subtil).


berliner philharmoniker, sir simon rattle, miklos perényi


Robert Schumann - Symphonie n°2

Malgré ce qu'en dit le livret, et certainement parce que je n'y connais rien dans ce genre de musique, voilà une symphonie qui m'a semblé bien classique ! Premier mouvement très digne, un scherzo tumultueux, un adagio subtilement douloureux et atone, un final enlevé, je ne me relèverai pas la nuit pour ça, mais je ne m'y suis pas non plus endormi.

Ailleurs : Paris-Broadway, Simon Corley

Aucun commentaire: