mercredi 29 juillet 2015

Ciné-concert "2001 : L'Odyssée de l'espace" (Philharmonie de Paris - 31 Mai 2015)

Sous la vaste toile tendue en hauteur pour la projection du film "2001 : L'Odyssée de l'espace" s'étalent l'Orchestre de Paris et le Choeur Accentus, dirigés par André de Ridder, qui jouent les pièces de musique symphonique choisies par Stanley Kubrick lorsque celles-ci se présentent (je n'avais pas remarqué jusqu'ici que les dites pièces ne servent jamais de fonds sonores au-dessus desquels des dialogues auraient lieu : lorsque la musique survient, les acteurs font silence).
Le film lui-même, vu sans doute pour la troisième ou quatrième fois, m'apparaît un tantinet plus clair, dans son rythme en longues plages, dans sa noirceur sur la nature humaine aussi : sous l'impulsion du monolithe,  la naissance de l'intelligence humaine se manifeste par l'invention de l'outil-arme qui aussitôt sert à la guerre et au meurtre ; la naissance de l'intelligence artificielle sera aussi révélée par un meurtre prémédité ; ce que commettra le fœtus spatial final est laissé à l'imagination des spectateurs ... Mais le séjour dans la chambre finale garde son mystère, dans son contenu décoratif, dans son relais de vieillissements brutaux, etc.
Quant à la musique, j'ai apprécié la gravité de l'interprétation du "Beau Danube bleu", lent, altier, presque sombre, et les pièces de Ligeti étaient d'un excellent niveau. Même si la grande salle de la Philharmonie n'est pas idéale pour le passage de films (le son résonne un peu trop, ce qui rend tous les dialogues un peu irréels, flottants), l'expérience était très intéressante. Je ne sais pas combien d'autres films peuvent se prêter à un pareil exercice ...

Ailleurs : Palpatine, La souris ...